Alors que le gouvernement se casse la tête sur la crise sanitaire et les nouvelles mesures à prendre suite au déconfinement progressif, le président de la République a évoqué un sujet tout à fait inattendu. Il a en effet parlé de son envie de reporter les élections régionales avec les responsables de Régions de l’Hexagone, lundi dernier à l’Élysée. À titre d’information, le scrutin est prévu en mars 2021 et aucun changement n’est prévu, du moins avant que Macron n’aborde le sujet.
Obstacle ou tremplin ?
Les paroles d’Emmanuel Macron à propos des prochaines élections régionales ont suscité la curiosité des personnages politiques et la presse. Qu’espère-t-il au juste en envisageant un tel report ? Tout le monde sait que ces élections sont perçues comme un rendez-vous incontournable qui permet de chambouler l’élection présidentielle en 2022. En effet, elles pourraient fournir l’occasion inédite de voir Macron tomber face aux potentiels adversaires dans la course à l’Élysée. Xavier Bertrand d’Hauts-de-France, Laurent Wauquiez d’Auvergne–Rhône-Alpes ou encore Valérie Pécresse de l’Ile-de-France, etc. tous ces personnages sont susceptibles de renverser totalement la situation actuelle. Ce pour cela que la presse reste soupçonneuse sur cette décision soudaine de Macron concernant le report du scrutin.
Aucune décision n’est prise… du moins pour le moment
Bien qu’aucune décision ferme ne soit prise, force est de noter que les propos du chef d’État ont plongé beaucoup de politiciens dans le chaos. En effet, Emmanuel Macron n’a fait que poser cette proposition sur la table du déjeuner auquel il a été invité à l’Élysée, lundi dernier. Apparemment, il ne s’agit que d’une proposition qu’il a lancée à Renaud Muselier ainsi que François Bonneau qui ne sont autres que le président et le président délégué de la région de France. C’est tout à fait normal donc si beaucoup de gens pensent qu’il ne s’agit pas d’une proposition anodine.
Une nouvelle vague de décentralisation en vue ?
Le chef d’État entend sans doute bien faire cette décentralisation des pouvoirs entre l’État ainsi que les collectivités un acte majeur de son quinquennat même avec les soucis liés à la santé qui s’amoncellent cette année. D’ailleurs, beaucoup pensent que cette nouvelle vague de décentralisation pourrait très bien se traduire par le retour en force du conseiller territorial. À titre de rappel, ce dernier a été créé en fin 2010 par l’ancien président Nicolas Sarkozy, mais il n’a jamais vu le jour. Actuellement, juste avec le scrutin, l’hypothèse est à nouveau abordée. Ce qui laisse beaucoup de gens et la presse pensifs.
2020-02-07 13:24:09
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