Au cours des dernières années, la France a connu une production visiblement infinie de joueurs de rugby talentueux et enthousiasmants.
Bien que l’équipe de France ait été éliminée prématurément de la Coupe du Monde de Rugby 2023, les médias comme RugbyPass répètent que la France possède actuellement une « génération dorée », qui fera d’elle l’une des favorites pour le Tournoi des Six Nations dans les années à venir.
Lors de la dernière édition du Six Nations, la France a décroché une honorable deuxième place, après avoir battu l’Angleterre dans la dernière rencontre du tournoi. Elle a réalisé cette performance sans quelques-uns de ses meilleurs joueurs, parmi lesquels son capitaine emblématique, Antoine Dupont.
Alors, comment la France parvient-elle à la fois à rester si compétitive sur la scène internationale et à faire éclore en permanence des nouveaux talents ? Explications.
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Le rôle de Fabien Galthié
Depuis son arrivée en 2019, le sélectionneur de l’équipe de France, Fabien Galthié, souligne l’importance des jeunes. De fait, il l’a prouvé dans le premier groupe qu’il a convoqué pour le stage d’entraînement au Six Nations, où figuraient 19 joueurs ne comptant aucune sélection !
Bernard Le Roux était d’ailleurs le seul trentenaire du groupe initialement convoqué par Galthié, tandis que Gaël Fickou était le seul joueur de l’équipe de France à avoir atteint les 50 sélections.
Depuis, il continue de miser sur l’énergie et le talent. Chaque place doit se gagner, et l’âge et l’expérience ne sont pas des critères de sélection.
Le rôle des catégories d’âge dans le rugby
Seul un homme a eu une influence similaire sur le rugby français au cours des dernières années : Sébastien Piqueronies.
Bien qu’il soit aujourd’hui l’entraîneur de la Section paloise, Piqueronies a dirigé l’équipe de France des moins de 20 ans double championne du monde en 2018 et 2019, et a clairement bâti une passerelle entre les catégories de jeunes et l’équipe première dans le rugby français.
Grâce au travail acharné de Piqueronies, Galthié a hérité d’un groupe de jeunes joueurs habitués à gagner. Ces joueurs ont également adhéré à sa méthode d’entraînement et à son plan de jeu débridé.
Le rôle du dispositif JIFF (Joueurs issus des filières de formation)
Beaucoup estiment que Piqueronies et Galthié ont été mis en position de réussir par le strict dispositif JIFF imposé en France. Celui-ci fait en sorte que les clubs du Top 14 et de Pro D2 sélectionnent des joueurs ayant gravi les échelons dans les différentes catégories d’âge en France.
Par conséquent, ce dispositif a incité les clubs à investir dans les talents jeunes et formés localement, plutôt qu’à importer des joueurs déjà formés et venant de l’extérieur.
Ces restrictions rigoureuses ont permis à plusieurs demis d’ouverture de classe mondiale comme Romain Ntamack, Louis Carbonel et Matthieu Jalibert de régulièrement se disputer et de porter le numéro 10 si convoité avec des grands clubs ces dernières années.
Avant le dispositif JIFF, les demis d’ouverture étaient régulièrement importés dans le rugby français (il suffit de se rappeler l’arrivée de Jonny Wilkinson à Toulon dans les années 2000).
Conclusion et perspectives
Grâce au rôle du sélectionneur, au système de formation et au dispositif JIFF, le rugby français a été en mesure de réussir sur les cinq dernières années.
Cependant, à ce stade, la sélection n’a toujours pas atteint tout son potentiel. Après tout, la France n’a pas remporté le Six Nations ces deux dernières années et elle a été éliminée de la Coupe du Monde de Rugby 2023 au stade des quarts de finale.
Heureusement, bien que Piqueronies ait quitté son poste, la France est toujours en mesure de réussir. Avec une toute nouvelle kyrielle de talents français émergents, l’équipe nationale devrait être en bonne position pour la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie.
